Une histoire en pleine actualité !
Le savoir-faire horloger, si bien ancré en Pays Horloger, est inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
L’Arc jurassien est une région dans lequel l’artisanat demeure particulièrement vivant, grâce à la présence d’artisans hautement qualifiés et d’entreprises qui contribuent à la valorisation des savoir-faire, ainsi qu’à la mise en place d’une offre de formation complète. Historiquement, des familles entières exerçaient cette pratique, développant des méthodes d’apprentissage mais aussi des alliances professionnelles et familiales. L’apprentissage des savoir-faire débute généralement dans des écoles de formation. Aujourd’hui, des blogs, des forums, des tutoriels en ligne et des projets collaboratifs ouverts permettent à des praticiens de partager leurs savoir-faire. Ces savoir-faire ont une fonction économique, mais ils ont aussi façonné l’architecture, l’urbanisme et la réalité sociale quotidienne des régions concernées. La pratique véhicule de nombreuses valeurs telles que le goût du travail bien fait, la ponctualité, la persévérance, la créativité, la dextérité et la patience. Par ailleurs, la quête infinie de précision et l’aspect intangible de la mesure du temps donnent à cette pratique une forte dimension philosophique. Source UNESCO.
Reconnus au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco, les savoir-faire horlogers sont très bien représentés dans notre territoire si bien nommé. Qu’est-ce qui fait leur particularité ? On en parle avec Dani Royer, le président de la manufacture horlogère française, Pequignet Horlogerie.
Les savoir-faire ! On en parle aussi avec Les Nouveaux Aventuriers, alias François, venu à la rencontre de Florian Chosson, fondateur de Routine. Très joli reportage au cœur du Pays Horloger, à Morteau, avec cette immersion dans l’atelier de cet horloger dont la devise nous plaît tant : “Rendre extra l’ordinaire” ! A découvrir sans plus tarder sur le blog des Nouveaux Aventuriers, sans oublier le podcast ⬇️.
Deux musées étaient consacrés à l’horlogerie en Pays Horloger, rien que ça ! Et pour donner un nouvel écrin à ces collections d’exception un projet d’envergure est en cours : La Cité des Horlogers. En attendant de découvrir ce lieu hors du commun, une sélection des collections du musée de la Montre et du musée de l’Horlogerie sont regroupées à l’Escale.
Avec une activité horlogère pleinement intégrée dans les modes de vie des habitants, il en est question aussi dans les autres musées de notre territoire mais aussi chez nos voisins Suisse.
A l’origine
L’horlogerie se développe dans le Haut-Doubs (actuel Pays horloger) à partir du milieu du XVIIIe siècle pour fournir au voisin suisse composants et main-d’œuvre. Elle est particulièrement adaptée aux conditions topographiques et climatiques locales : lorsque la neige cloître les habitants – les paysans notamment – chez eux, elle leur procure une activité saisonnière. Cette industrie se caractérise, dans le cadre de l’établissage, par l’importance du travail à domicile où l’horloger œuvre « sur la fenêtre » et en famille, avec un outillage fabriqué aux Gras et à Montécheroux.
Chemin de fer et électricité = industrialisation et accélération
Si la nécessité de la mécanisation est révélée par l’exposition universelle de Philadelphie en 1876, ce sont surtout l’arrivée du chemin de fer en 1884 et de l’électricité à partir de 1895 qui vont accélérer l’industrialisation du val de Morteau et des plateaux de Maîche et du Russey. Les ateliers se rassemblent dans les bourgs, où apparaissent des usines telles les fabriques d’ébauches Parrenin à Villers-le-Lac (1877) et des montres Belzon à Morteau (1881).
Euphorie fragile
La zone détient un quasi-monopole pour l’échappement à cylindre, le plus répandu jusqu’aux années 1930-1940, mais la fermeture temporaire du marché suisse en 1892 incite les fabricants de composants à se convertir à la production des montres. Le nombre des ateliers explose durant l’entre-deux-guerres et les Trente Glorieuses. Euphorie fragile, condamnée par la mondialisation et les bouleversements technologiques liés au quartz qui entraînent, à partir des années 1970, la disparition de la plupart des entreprises. Une dizaine poursuit actuellement ses activités, principalement dans la sous-traitance suisse, la fabrication ou l’assemblage de montres.
L’horlogerie, une aventure faite d’histoire(s) et d’anecdotes bien ancrées, sur notre si bien nommé, Pays Horloger. Découvrez ce que nous en dit François Boinay passionné d’histoire et d’anecdotes en Pays horloger, il est aussi collectionneur et réparateur de pièces d’horlogerie.