Je suis animée d'une joie immense quand je vais dans mon jardin.
Je suis arrivée dans la région de Bonnétage il y a 8 ans, dans une maison familiale que nous avions rénovée avec mon mari. On s’est installé là-haut pour la retraite. Dans cette ferme, il y a beaucoup de souvenirs et je m’y plais énormément. Quand je suis arrivée ici, dans ce territoire, j’ai été très, très bien accueillie. Il y a une chaleur humaine, il y a un grand partage des personnes. Pour moi, c’était très important dans des moments qui étaient plus ou moins compliqués. Mais j’ai ressenti cette chaleur humaine et beaucoup de bienveillance.
Depuis la ferme où j’habite, on a une vue magnifique sur les Franches Montagnes, sur le Pays Horloger. J’aime cette belle nature qui nous entoure. Le matin quand je me lève, je vais d’abord dans mon jardin. Cette passion pour les fleurs, pour cette nature, elle est ancrée en moi. Je suis animée d’une joie immense quand je vais dans mon jardin. J’observe et j’ai l’impression que chaque jour est nouveau. J’aime beaucoup les matins, c’est comme une histoire nouvelle qui arrive dans la maison. Il y a aussi un endroit de ma ferme où je vois le soleil se lever à travers les sapins, avec cette impression qu’ils se reflètent dans le vitres. C’est un instant vraiment merveilleux.
Dans chaque pièce, on a l'impression de revivre l'histoire.
Je fais partie de l’association l’Eco’lette depuis trois ans. C’est un lieu qui est rempli d’espoir où l’on fait revivre un esprit de convivialité dans un patrimoine qui reste à préserver. Chaque semaine, des manifestations y sont organisées, tels que des concerts, des crêpes, des conférences mais il est aussi possible de venir boire un café, un apéritif ou encore déguster une planchette avec les produits du terroir. Nous les bénévoles recevons chaque personne avec le sourire et beaucoup d’amour ce qui est pour moi le plus important.
Dans chaque pièce de ce café, on a le sentiment de revivre l’histoire, celle de Colette et Marguerite qui ont partagé des moments uniques avec les gens qu’elles ont servis et nourris de leurs joies et bonne humeur.
Chaque personne qui rentre au café, ce lieu magique, simple et convivial repart avec le sourire et l’envie d’y revenir. Merci l’eco’lette de me faire vivre des moments aussi magiques.
...de façon à ce que cette convivialité dans le village du Bizot dure et perdure.
Cet endroit, c’est une maison de justice qui a été construite en 1527, qui se situe juste à côté de l’église du Bizot. C’est ici qu’était rendue la justice par le Seigneur de Réaumont.
Dans cette maison de justice, Colette Humbert a tenu le café jusqu’en 2015, ensuite c’est sa fille qui a repris le café, Marguerite. Elle est décédée subitement et donc c’est l’association L’Eco’lette, créée il y a 4 ans maintenant, qui tient désormais le café. Elle a été créée pour conserver ce lieu, pour continuer à faire vivre le café et continuer ce que Colette faisait. A recevoir les personnes, les clients et puis se retrouver autour d’un verre, de façon à ce que cette convivialité dans le village du Bizot dure et perdure. Il y avait la cabine téléphonique ici donc c’était le lieu de rencontre et puis il y avait toujours à manger chez Colette. Il y avait toujours un petit quelque chose à grignoter, elle faisait les Rösti avec le jambon la saucisse… C’est pour ça que l’association a été créée, pour faire perdurer ce café, pour que les gens puissent revenir dans cet endroit qui est authentique, magnifique, avec toutes ces pièces qui sont restées comme à l’origine, avec ces cheminées renaissance, ces petites fenêtres qui sont splendides. C’est un endroit merveilleux.
Ils m'ont offert la salade qu'ils sont allés cueillir au jardin avec du jambon qu’ils avaient dépendu du tuyé
La première fois que je suis venue ici, en Pays Horloger, j’étais allée voir des cousins de mon mari au Bélieu. Il avait fallu traverser les écuries pour aller à la cuisine au fond. Quand je suis arrivée chez eux, j’étais une petite nouvelle. Ils m’ont offert la salade qu’ils sont allés cueillir au jardin avec du jambon qu’ils avaient dépendu du tuyé. Moi, je ne connaissais pas trop le tuyé. J’étais encore jeune à l’époque. Il y avait du comté aussi.
Ça a été un repas magnifique. Il y avait une grande table. On a mangé le jambon salade, comté. Elle avait fait du gâteau de ménage. Elle en avait toujours d’avance en fait. Et puis, ils faisaient le pain dans leur four à pain. On me disait, « Ressers-toi, ressers-toi. ». C’était un instant de partage superbe en fait. J’ai été surprise de l’accueil spontané. Je me rappelle, c’était émouvant parce que je ne connaissais pas. Ce partage, il était tellement fort. C’est un souvenir merveilleux. C’est digne du Pays Horloger en fait.
N'hésitez pas de venir dans le Pays Horloger, parce que on ne peut pas s'en passer de ce Pays Horloger.
La chose qui me tient à cœur vraiment, c’est qu’on puisse accueillir beaucoup de monde à L’Eco’lette, comme on le fait actuellement. Parce qu’on a besoin de se retrouver dans des lieux de convivialité, comme celui-ci, ou même d’autres lieux qui sont forts dans les excursions, dans les randonnées qu’on peut faire autour du Bizot, autour de tous ces petits villages qui sont si beaux. N’hésitez pas de venir dans le Pays Horloger, parce qu’on ne peut pas s’en passer de ce Pays Horloger. C’est tellement beau, c’est tellement chaleureux, accueillant. Et puis, il y a tellement d’amour qu’on nous donne.
C'est une mission que j'ai, je crois. Je ne pourrais pas m'en passer d’en donner.
« Tu sais lorsque tu es née, on a eu l’impression que c’est un rayon de soleil qui arrivait », c’est ce que m’a raconté mon papa. Et puis mon mari me disait tout le temps, reste comme tu es. J’ai toujours été spontanée, pétillante. J’aime tellement la vie parce que la vie elle me le rend bien. L’épreuve que j’ai vécue, c’était très, très dur. C’est une épreuve qui s’est passée tellement vite. À L’Eco’lette, on m’a beaucoup aidé dans ma détresse, je ne peux que les remercier de ce qu’ils ont fait pour moi. J’ai voulu garder ce soleil dans mon cœur pour transmettre tout ce qu’on a à redonner, tout cet amour, on doit en redonner beaucoup d’amour. C’est une mission que j’ai, je crois. Je ne pourrais pas m’en passer d’en donner. Tant que je serai là. Très longtemps, j’espère. Je le souhaite de tout mon cœur vraiment.
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